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Grajagan - Une journée au paradis

G-Land - Indonésie
G-Land - Indonésie
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rOmanO

C'est notre dernier jour Ă  G-land. Ce spot de surf nous a offert une semaine de rĂȘve, avec des vagues qui n'ont jamais cessĂ© de grossir. Ce matin, on atteint le pic du swell et on entend dĂ©jĂ  le bruit des vagues s’écraser sur le rĂ©cif. Effrayant

Paul et moi sommes bien dĂ©cidĂ©s Ă  nous frotter une derniĂšre fois Ă  cette vague qui nous a procurĂ© d’énormes Ă©motions tout au long la semaine. Le rendez-vous est pris en dĂ©but d'aprĂšs midi, vers 14h00. A ce moment, la marĂ©e commence Ă  descendre et Speedies, la derniĂšre section, envoie des tubes impressionnants.

AprĂšs une longue marche sur le reef qui nous permet de mesurer les monstres qui dĂ©ferlent, nous nous jetons Ă  l’eau. Nous arrivons au pic, nous sommes environ une vingtaine, peut ĂȘtre plus, Ă  vouloir notre part du gĂąteau. D'un seul coup, je vois tout le monde ramer vers le large, en gueulant « set, set » ! Je me prĂ©cipite et je vois une Ă©norme sĂ©rie, les battements de mon coeur s'accĂ©lĂšrent, je rame encore plus vite pour me mettre Ă  l'abri. Je n'ai pas encore pris une seule vague mais dĂ©jĂ  vĂ©cu mon premier shoot d'adrĂ©naline.

J'aperçois un surfeur prendre une bombe et se caler dans un barrel gigantesque. AprĂšs dix petites minutes d'observation, une nouvelle sĂ©rie arrive, je suis bien placĂ©, je commence Ă  ramer, Ă©videmment je ne suis pas le seul mais cette fois c'est pour moi. AprĂšs un long take-off, je remonte rapidement sur le haut de la vague car je n'ai aucune envie de me prendre la lĂšvre dans la figure et finir comme une crĂȘpe sur le corail. La sensation est unique, je ne sais comment l'exprimer par des mots.

En remontant, je vois Paul prendre une belle vague, je suis content pour lui. Je comprends le bonheur qu'il ressent à cet instant précis. Je retourne au pic sans faire le moindre canard. Je continue de regarder ces surfeurs qui déchirent tout, vraiment on se croirait dans une vidéo de surf.

La  vague la plus intense de ma vie

D'un seul coup, j'entends « set, set » et merde. Je me mets de nouveau Ă  ramer mais cette fois je suis bien placĂ© et j'arrive Ă  partir sur une bombe. Un peu plus en confiance que sur la premiĂšre vague, je descends bien en bas de la vague avant de remonter puis me positionner toujours plus prĂšs de la section critique. J'entends crier les surfeurs Ă  l'eau et je me dis que la vague devait-ĂȘtre vraiment grosse. A la sortie, un photographe sur un bateau postĂ© en fin de vague me dit « Yeah ! Great picture ! ». Je suis comme un fou dans l'eau, il a immortalisĂ© ce qui est certainement la plus grosse vague que j'ai pris de ma vie.

La session se poursuit. Nous continuons à prendre des vagues. Je décide de rentrer, conscient qu'il ne m'ait rien arrivé et que ce serait dommage que la derniÚre vague (celle de la gourmandise...) me déchire sur le corail.

Je m'arrĂȘte dans une petite piscine marine pour profiter des derniers instants avant de rejoindre Emilie. Je repense au moment oĂč nous sommes montĂ©s dans le bĂ©mo qui nous a conduit Ă  G-land et dans lequel je me suis dit en voyant les « Laird Hamilton australiens » qui Ă©taient Ă  cĂŽtĂ© de moi « mais qu'est-ce que je fais ici, lĂ  -bas c'est un autre niveau, un mythe, c'est G-land, la vague que tu vois dans les vidĂ©os et que tu n'oserais mĂȘme pas surfer un jour tellement elle m'impressionne ! ». En voyant Emilie, je lĂšve le bras en l'air tel un vainqueur ! Aujourd'hui, c'est vrai, j'ai surfĂ© G-land...

Romain

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